Tokyo ni

« C’est l’histoire d’un mec qui tombe d’un immeuble de cinquante étages; au fur et à mesure de sa chute il se répète sans cesse pour se rassurer: jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien… mais l’important, c’est pas la chute c’est l’atterrissage. »
from « La Haine » - Mathioeu Kassovitz

C’est un peu l’etat d’esprit dans lequel je suis depuis qq semaines deja, au niveau pro. Pour le moment j’ai tjrs un boulot, mais je ne sais pas si ce serait vrai encore tres longtemps. Le cours de mon entreprise est en pleine chute libre, le marche se retrecit, les benefices aussi. Les rumeurs vont bon train : va-t-on fermer les branches en Asie ? Ou alors juste Tokyo ? Ou alors juste qq services, ou alors on aura juste une reorganisation mais on garde tous nos jobs ?

Les fausses infos fusent, HK reduit ses effectifs pour se caler sur Tokyo, alors que Tokyo n’a pas encore commencer a virer des gens… Et d’un autre cote HK agrandit ses locaux, est ce parce qu’on va tous aller la bas ? Enfin tous… c’est vite dit, car j’ai un equivalent a HK, marie avec des gamins, donc si le service part a HK, aucune chance que je sois dans les bagages (meme s’il etait celibataire d’ailleurs).

Et mardi-mercredi, le big Boss des Equity Derivatives world wide, vient a Tokyo, puis va a HK… Il y a de grandes chances qu’on soit fixe a ce moment la. De grandes chances donc que je finisse par voir si au bout du compte c’est un matelas, ou du verre pile qui m’attend en bas de l’immeuble.

C’est peut etre le moment de passer a l’ambassade d’Australie, ou de reprendre un commerce en Auvergne.